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Les techniques de fabrication de l'acier damas à travers le monde

Le terme damas fait référence aux tissus moirés tissés dans la ville de Damas, et non aux épées que l'on y forgeait. 

Le damas est un mode de raffinage du fer par martelages, pliages et étirements successifs. Ces opérations visent à éliminer les impuretés du métal. Il se crée ainsi un matériau composite alternant des couches plus ou moins homogènes, en général des combinaisons de fer, d'acier ou de nickel. 

Cette texture hétérogène induit des qualités mécaniques assez exceptionnelles, car le damas ne se trempe que partiellement (ni le fer, ni le nickel ne prennent la trempe), le métal est ainsi peu cassant et résiste à la fracture puisqu'il diffracte les ondes de choc.

Il existe plusieurs techniques de forge du damas :

La technique occidentale ou mérovingienne était utilisée par les forgerons mérovingiens ; c'était de fait une forme de corroyage qui s'est perdue, de façon inexpliquée, vers la fin du Xième siècle. 

Le damas oriental ou damas de fusion est le damas par excellence, le wootz est l'équivalent pour le forgeron de la pierre philosophale, mais malgré une quête alchimique incessante, il semble que personne n'ait été en mesure de récréer le processus fort complexe de son élaboration. 

Le damas japonais est le damas que l'on trouve aujourd'hui. Il se forge par martelage et étirement. Plusieurs milliers de couches de lames de sabre ont peu à peu cédé devant un nombre de couches plus restreint (quelques centaines). En effet, au-delà, la texture est trop dense, et la révélation par l'acide ne donne pas de résultats esthétiques satisfaisants. 

Outre les qualités mécaniques indéniables des lames en damas, il convient en effet de souligner leur caractère esthétique.

La qualité composite du matériau recèle d'innombrables potentialités anamorphiques qui dépendent à la fois du pliage et de l'étirement, et du travail en profondeur  (par exemple par sculpture) du métal. 

La pièce en damas ayant la forme désirée, il suffit de la tremper dans de l'acide  qui noircit uniquement le carbone et ainsi révèle la structure du métal.

Le damas inoxydable, néanmoins fortement chargé en carbone est  élaboré à partir d'acier issu de la technologie des poudres (grain très fin, fil qui tient), car la qualité mécanique intrinsèque du métal permet une trempe très dure 
(jusqu'à 63-4 Rockwell) après cryogénisation.
 

Métallurgie des poudres

Pour la fabrication des métaux, selon la technique de la métallurgie des poudres, le minerai en fusion passe dans un caisson sous vide où il reçoit une projection d'argon, les gouttelettes de gaz fixant les molécules. Le minerai se transforme alors en poudre. 

Suivant la qualité d'acier désiré, les différentes poudres sont ensuite mélangées, chauffées dans un four isostatique sous vide et comprimées sous haute pression (2000 bars). 

L'acier ainsi constitué ne présente quasiment aucune porosité, ce qui permet son utilisation dans les industries de pointe comme l'aérospatiale. 

En coutellerie, les aciers issus de la métallurgie des poudres constituent un matériau de choix pour fabriquer du damas inoxydable fortement carboné. On obtient différents motifs aux remarquables qualités esthétiques selon les pliages et étirements successifs pendant la forge du damas. 

Cet article traite des lames damas en général et non de celles vendues sur ce site.